La Suisse, réputée pour ses paysages pittoresques, ses montagnes majestueuses et ses prairies verdoyantes, est également un gardien vigilant de sa sécurité alimentaire. Alors que le pays dispose de terres cultivables en quantité suffisante pour garantir son autosuffisance, ces terres sont actuellement sous la pression croissante de la croissance démographique et économique, mettant en lumière un équilibre fragile.
Selon l’Office fédéral du développement territorial (ARE), les surfaces d’assolement garanties (SDA), représentant environ 31% de la surface agricole totale du pays, sont cruciales pour assurer l’autosuffisance alimentaire en cas de pénurie grave. Avec une étendue de 445’680 hectares à travers la Suisse, ces terres sont stratégiquement planifiées pour offrir un rendement agricole optimal.
La Suisse, unique en son genre, protège ses surfaces d’assolement en se basant sur les besoins caloriques quotidiens par personne. En cas de pénurie grave, quatre cultures essentielles – pommes de terre, blé, colza et betteraves sucrières – sont nécessaires pour couvrir ces besoins. Cette approche, unique au niveau mondial, souligne l’engagement du pays envers la sécurité alimentaire.
Cependant, malgré le respect actuel des directives minimales établies dans le plan sectoriel des surfaces d’assolement, la pression sur ces terres augmente. Les besoins croissants en espace pour le logement, les loisirs, la mobilité et la production d’énergie exercent une contrainte particulière sur les terres agricoles, y compris les SDA.
Ces surfaces, qui représentent 11% de la superficie du pays, sont réparties entre tous les cantons et 90% des communes. Cependant, la société contemporaine, en constante expansion, exige toujours plus d’espace, mettant ces terres sous tension. Les SDA, souvent situées à proximité des centres urbains, sont particulièrement vulnérables à la pression foncière.
Le défi réside désormais dans la préservation de ces terres cruciales pour la sécurité alimentaire. Les cantons, responsables de la protection des SDA, doivent trouver un équilibre délicat entre le développement socio-économique et la préservation de ces terres agricoles vitales.
En conclusion, la Suisse fait face à un défi complexe pour préserver son équilibre délicat entre sécurité alimentaire, développement urbain et préservation de l’environnement. L’avenir de ces terres cultivables cruciales dépend de décisions judicieuses et éclairées, assurant ainsi une sécurité alimentaire robuste pour les générations futures.