Les corvidés – notamment les corbeaux et les corbeaux – sont la cible d’une pétition déposée la semaine dernière devant le Grand Conseil vaudois. Le texte vise les dommages qu’elles causent aux cultures du canton et demande au Conseil d’Etat d’intervenir d’ici la fin de l’année.
Membre du Grand Conseil, Marion Wahlen soutient cette démarche, initiée par des agriculteurs et des viticulteurs. Elle-même vigneronne, l’élue PLR est consciente des problèmes posés par les corvidés, et principalement les corbeaux. Dans l’agriculture, mais pas seulement.
Ce problème s’est amplifié ces deux dernières années, selon Christian Aeberhard, directeur adjoint de Prométerre, l’association vaudoise pour la promotion des métiers de la terre. En cause : l’interdiction d’utiliser le Mesurol. Ce produit phytopharmaceutique contient une substance qui repousse les corbeaux.
Des chiffres pour comprendre l’étendue des dégâts
Christian Aeberhard avance qu’en 2021, plusieurs centaines d’hectares ont été touchés dans tout le canton de Vaud. Prométerre ne dispose pas de chiffres plus précis ou régionaux. Mais la Côte et ses cultures de tournesol sont particulièrement appréciées des corvidés. Dans le Chablais, ce sont les champs de blé et de maïs qui sont touchés. Pierre-Alain Favrod est agriculteur à Noville. Signataire de la pétition, il doit faire face aux dégâts causés par les corbeaux sur ses 8 hectares de maïs.
Comme nous l’avons dit, les pétitionnaires veulent que le Conseil d’Etat vaudois agisse. Mais comment ? La question a été posée à la députée Marion Wahlen, dépositaire du texte qui demande un plan d’action gouvernemental d’ici la fin de l’année.
La régulation, c’est aussi ce que réclame Pierre-Alain Favrod. A Prométerre, Christian Aeberhard évoque aussi la possibilité de dégager un budget supplémentaire – difficile à estimer – pour indemniser les agriculteurs. Tout le monde souhaite que le Conseil d’État prenne au plus vite des mesures efficaces. Idéalement d’ici la fin de l’année.